Le cancer est en constante progression en France, et cette tendance est particulièrement inquiétante chez les femmes. En effet, les femmes sont de plus en plus exposées au cancer, et cela peut être attribué en grande partie au tabagisme. La situation du cancer en France est préoccupante, surtout lorsqu’il s’agit de l’impact sur la santé des femmes.
Tabagisme : la principale cause ?
La hausse des cas de cancer en France ne peut être attribuée uniquement à la croissance démographique et au vieillissement de la population. En réalité, la moitié de cette augmentation est liée aux modes de vie. Cette tendance est particulièrement marquée chez les femmes, principalement en raison du tabagisme. Il est prévu que dans les années à venir, le cancer du poumon surpassera le cancer du sein en termes de mortalité chez les femmes.
Au cours des trente dernières années, le nombre de nouveaux cas de cancer a presque doublé en France métropolitaine, avec une progression plus significative chez les femmes, en raison notamment de l’augmentation du tabagisme. Pour l’année 2023, on estime à 433 136 le nombre de nouveaux cas de cancer, selon une étude menée par Santé publique France, l’Institut national du cancer (INCa), le réseau des registres des cancers Francim et le service de biostatistique-bioinformatique des Hospices Civils de Lyon (HCL).
Selon cette étude publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancer a doublé, avec une augmentation de 98% chez les hommes et de 104% chez les femmes, toutes localisations confondues. L’âge médian au moment du diagnostic est de 70 ans pour les hommes et de 68 ans pour les femmes. Ces résultats se basent sur l’analyse des 19 types de cancer les plus fréquents et se limitent aux tumeurs invasives.
Des cancers en diminution chez ces messieurs, en hausse chez ces dames
Les causes évitables du cancer comprennent la sédentarité, l’obésité, le tabagisme, la consommation d’alcool et l’exposition aux ultraviolets, soulignent les experts.
Il est également souligné l’importance des programmes de dépistage, tels que ceux du cancer du sein, du colorectal et du col de l’utérus. Cependant, le président de l’Institut national du cancer (Inca) déplore une adhésion limitée au dépistage du cancer colorectal. Des travaux sont en cours pour mettre en place un dépistage du cancer du poumon, en ajustant les paramètres tels que la fréquence et l’âge, et en l’associant à un soutien à l’arrêt du tabac.
L’impact du Covid-19
La détection précoce d’un cancer permet un traitement plus efficace et limite les séquelles des traitements. Cependant, la crise du Covid-19 a également affaibli cette lutte contre le cancer. L’impact de la pandémie sur l’incidence des cancers, avec des retards dans les diagnostics et les prises en charge, n’a pas été pris en compte dans l’étude publiée mardi en raison du manque de données.
Selon une étude publiée simultanément, le nombre d’hospitalisations pour un nouveau cancer aurait été inférieur de 5 % en 2020 par rapport aux attentes en dehors de la crise sanitaire, et de 1 % en 2021.