D’après un rapport de l’ONG Oxfam, le gouvernement français « ne prend pas en compte le fait que le changement climatique ne touche pas les personnes de la même manière ».
Ce lundi, l’ONG Oxfam France dénonce dans un rapport le manque de mesures d’adaptation face au dérèglement climatique en France. Dans ce rapport nommé « Changement climatique : nous ne sommes pas prêt.es », qui rassemble des dizaines d’études sur le réchauffement, Oxfam, qui combat le réchauffement climatique et ses inégalités, affirme que, faute de mesures, le réchauffement va augmenter les inégalités.
Afin de faire face aux incendies plus fréquents, à la montée des eaux sur nos côtes ou aux inondations, les besoins sont immenses. L’ONG souligne qu’il faudrait investir 7 milliards d’euros dans le volet du bâtiment, 1,5 milliard dans l’agriculture pour qu’elle conserve ses rendements, et 100 milliards dans notre réseau électrique pour qu’il résiste à un réchauffement de 4 degrés.
Les riches plus adaptés que les pauvres
D’après l’auteur du rapport Quentin Ghesquiere, en Europe, « 20% des plus riches sont plus adaptés que les 20% des plus pauvres ». L’expert assure que les deux plans français d’adaptation au dérèglement climatique ne sont pas assez contraignants. « L’État, dans ses plans d’adaptation, ne prend pas du tout en compte le fait que le changement climatique ne touche pas les personnes de la même manière », indique Quentin Ghesquiere. Pour un logement menacé par « des vagues de chaleur ou des inondations », il se demande comment font « les personnes qui ne sont pas propriétaires, ou qui n’ont pas les moyens ».
Le rapport considère que la moitié de nos droits fondamentaux, accès au logement ou à la santé, sont en danger. Oxfam recommande au gouvernement d’affecter plusieurs dizaines de milliards d’euros de mesures publiques pour s’adapter à la crise climatique dès maintenant. Un plan qui pourrait être financé par une fiscalité plus juste.
Le troisième plan hexagonal d’adaptation au dérèglement climatique de l’exécutif a été suspendu à cause de la dissolution de l’Assemblée nationale.