La santé numérique est en plein boom, preuve en est avec les téléconsultations ou l’IA permettant le diagnostic. Le métavers entre lui également dans la partie. Il pourrait permettre une multitude d’applications et d’usages dans le domaine de la santé, même si des limites existent encore.
Le métavers (qui doit représenter le futur de l’Internet) est un réseau évolutif interconnectant plusieurs univers virtuels. Dans ce monde virtuel, il est possible de vous connecter et vous déconnecter quand vous le désirez. Afin de vivre l’expérience, il faut vous équiper d’une technologie avancée de type AR, VR ou capteurs. Une multitude de secteurs sont concernés par le phénomène, dont la santé.
Source d’opportunités, pouvant ouvrir une voie en direction de nouvelles possibilités pour optimiser le parcours de soin, le métavers a aussi sa propre économie avec les monnaies virtuelles et les transferts universels des actifs numériques. Même s’il est une aberration pour certains, il est inévitable dans le monde de demain !
Réalité virtuelle et applications : pourquoi le métavers se distingue-t-il d’eux ?
Tout d’abord, c’est un univers qui continue à fonctionner même si vous n’êtes pas connecté. Puis, c’est un monde sans limites et sans barrières. Il suffit d’un simple PC et d’un casque de réalité virtuelle afin de pouvoir y rentrer. Une de ses autres spécificités majeures et son côté immersif. En effet, vous pourrez créer votre propre avatar. Néanmoins, la majorité des applications sur le web, ou la VR, n’ont que quelques-unes de ses spécificités pour l’heure actuelle. Cela signifie que le métavers doit encore et encore beaucoup évoluer dans les années à venir.
Ce monde virtuel engendre aussi une multitude d’interrogations par rapport aux inégalités d’accès entre les couches de population. Ainsi, même actuellement, on voit que beaucoup de monde ne savent pas ce qu’est le métavers. Ce sont surtout les jeunes adultes qui s’y intéressent. Une des interrogations soulevées par cet univers est celle de l’exclusion. C’est pourquoi il est nécessaire de le diriger vers le grand public. À l’heure actuelle, on peut dire que le métavers est plus de l’ordre du rêve. Il dirige les manœuvres d’une poignée d’acteurs et d’investisseurs. Et tout ne se produira pas comme on le voit et on le pense actuellement.
Intérêt majeur des investisseurs : quels sont les acteurs ?
Les acteurs majeurs de l’Internet et du web sont désormais les piliers du métavers (dont les géants Meta et Microsoft). Or,ces derniers parviennent au plafond de verre des possibilités de l’infrastructure actuelle. Ainsi, il leur faut obligatoirement monter en puissance et changer de braquet sous peine de dire adieu à la croissance, comme cela est le cas ces dernières semaines. Il est nécessaire que ces différents intervenants et acteurs utilisent des espaces à grand potentiel vierges, dans le but d’engendrer une puissante croissance. La finalité est simple : repousser les limites actuelles de notre monde.
En tout cas, les milliards d’investissement sont là. Revenons-en à la santé : l’Université Paris Cité a cerné l’opportunité de ce monde. Ainsi, elle souhaite offrir une formation inédite offrant la possibilité d’avoir accès au diplôme universitaire de « Métavers en santé ». Autre exemple dans le pays avec la clinique des Champs-Élysées, connue pour pratiquer la médecine esthétique. Récemment, l’établissement a effectué sa première journée dans le monde virtuel, sur le sujet des solutions contre l’obésité.
Les grands laboratoires pharmaceutiques sont également de la partie comme le géant Pfizer, ayant conçu Hemocraft, un genre de jeu où les hémophiles (individus atteints de troubles hémorragiques héréditaires) doivent s’occuper eux-mêmes de leur traitement. Plus surprenant : un groupe américain d’aligneurs pour les dents (suite de gouttières transparentes très fines conçues sur mesure et dont le but est bouger les dents de façon évolutive), Invisalign, offre un cabinet dentaire interactif dans cet univers virtuel.
Métavers : que peut-il offrir à la santé malgré son inégalité d’accès ?
Deux aspects se dégagent. Tout d’abord, le métavers pourrait permettre d’obtenir une sorte de jumeau numérique. Cela offrirait la possibilité aux laboratoires de travailler sur un clone et non plus un être réel. Dans ce monde virtuel, et sur cet avatar, la modélisation mathématique serait utilisée. Ainsi, une telle pratique pourrait offrir la possibilité de dénicher un cancer du sein, si vous (et votre double) possédez un groupe de mutation génétique optimisant le risque d’arrivée de ce genre de tumeur.
Autre exemple : dans le domaine psychiatrique, des programmes pourront être mis sur pied afin de suivre efficacement les patients. Il y a également le thème de la formation et de l’apprentissage, destiné autant pour les professionnels de santé que pour les patients. Une formation plus rapide pour les chirurgiens et médecins sera-t-elle possible en utilisant la VR ? Tout cela amène de multiples interrogations !