Des émeutes et des violences entre jeunes et forces de l’ordre, des pillages et des morts : le Sénégal tremble depuis plus d’un mois, surtout dans la capitale. En effet, Dakar a récemment été le théâtre d’une véritable guérilla urbaine d’une violence extrême. Quatre individus ont trouvé la mort lors de ces affrontements. En réponse, le gouvernement a mis la totalité des moyens nécessaires en œuvre afin que l’ordre soit de retour.
Émeutes et manifestations à Dakar au Sénégal
Après trois jours d’émeutes et de contestation, l’heure est au bilan dans une multitude de zones de la capitale sénégalaise. Il faut dire que Dakar porte encore les stigmates des nombreuses manifestations. Néanmoins, la capitale a retrouvé une certaine sérénité en ce premier dimanche de mars. Pour rappel, c’est l’arrestation de l’opposant politique Ousmane Sonko qui avait mis le feu aux poudres. En effet, ce dernier avait été mis en garde à vue pour trouble à l’ordre public, engendrant ces troubles dans le pays qui ont duré plusieurs journées. Et ce n’est sans aucun doute pas fini puisque le « mouvement de défense de la démocratie » a appelé à des manifestations sur la totalité du territoire durant trois journées dès le lundi 8 mars.
Les manifestations antérieures avaient dégénérées et ont notamment été marquées par les pillages. Ainsi, dans le magasin Auchan situé dans le quartier du Sacré-coeur, il n’y a quasiment plus rien. En effet, le commerce a été pillé par des jeunes lors des manifestations de soutien à Ousmane Sonko.
Saccages, vols et destruction
Les sociétés de nettoyage comme celle de ce supermarché Auchan n’ont pu que constater les nombreux dégâts puisqu’il n’y a quasiment rien à récupérer. Encore pire pour ce magasin Auchan : les robinets ont été ouverts. Ainsi, l’eau s’est écoulée et la totalité des marchandises s’est vue inondée.
Beaucoup de riverains, même s’ils soutiennent les manifestations, se sont élevés contre ces pillages et ces saccages. Or, beaucoup affirment également que c’est la colère et l’absence de travail qui ont amené les jeunes à produire de tels actes. Ainsi, la population appelle à l’indulgence du président envers la jeunesse et la population dans sa globalité.
De nombreux appels au calme
Faisant l’objet d’accusations de viols et de menaces, l’opposant politique Ousmane Sonko est convoqué le 8 mars face au juge d’instruction. Après les émeutes dans le pays, les réactions se sont multipliées. Ainsi, la Cédéao a notamment pointé du doigt les violences qui ont fait plusieurs morts, si on se fit au bilan du ministère de l’Intérieur. La célèbre organisation ouest-africaine a sommé la totalité des parties de faire preuve de calme et de sagesse.
Le président de la Commission de l’Union africaine a aussi fait part de sa vive inquiétude. Dans un écrit, il a condamné les scènes de violence et les vols. Le secrétaire général de l’ONU quant à lui s’est dit extrêmement inquiet et appelé à tout faire afin qu’une escalade de violences n’ait pas lieu.
Au Sénégal, le Parti socialiste, qui fait partie de la coalition présidentielle, dit avoir peur de l’utilisation (la politisation) de l’affaire Sonko, qui pourrait servir de prétexte pour une déstabilisation du pays. Le parti démocratique sénégalais de l’ancien président s’est dit pour sa part être contre n’importe quelle tentative de censure ou de suppression d’un opposant politique par des solutions non-conventionnelles. Au final, le parti en appelle au calme et pointe du doigt la violence provenant de tout bord.